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La sortie de presse du Triumphe de Temperance vient clore l’édition critique du Triumphe des Vertuz de Jean Thenaud à la Librairie Droz (Triumphe de Prudence, TLF 489, Triumphe de Force, TLF 550, Triumphe de Justice, TLF 589). Consacré à la louange des vertus cardinales, cet ouvrage monumental était demeuré manuscrit et n’avait été connu qu’à la cour de François Ier. Se présentant comme un miroir des princes, il recourt aux sources classiques, médiévales et contemporaines. Ainsi, le Triumphe de Temperance se ressent en particulier de l’édition de la Querela pacis d’Erasme, l’humaniste qui inspire à Thenaud ses passages les plus vivants.
Alors que le Triumphe de Justice s’adresse au dauphin et insiste sur la valeur morale d’honneur, de fidélité et de loyauté, le Triumphe de Temperance constitue un manuel pédagogique destiné aux jeunes femmes nobles qui poursuivent cette vertu, guidées qu’elles sont par la reine Claude, protagoniste du traité.
Dans un épilogue, Titia J. Schuurs-Janssen et René E.V. Stuip soulignent le caractère encyclopédique des quatre traités et font l’inventaire des multiples sujets qui reflètent les intérêts de la cour française du début du seizième siècle.
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Après avoir offert en 1517 au jeune François Ier le premier volume de son «Triumphe des Vertuz», constitué des deux traités du «Triumphe de Prudence» et du «Triumphe de Force», Jean Thenaud s’attèle à la rédaction de la seconde partie. Le 28 février 1518, la naissance du premier Dauphin François lui impose d’adapter son projet initial à l’actualité. Au printemps 1519, il présente au roi les troisième et quatrième traités du «Triumphe des Vertuz».
Ainsi, davantage que les deux traités qui le précèdent, le Triumphe de Justice, constitue-t-il un miroir des princes, dans lequel l’instruction morale apparemment destinée à l’enfant exhorte en fait le roi lui-même et l’enjoint à s’acquitter avec excellence de sa haute tâche. Ici comme ailleurs, Jean Thenaud recourt à son contemporain Erasme, dont l’«Institutio Principis Christiani», sortie de presse en mai 1516, rejoint ses préoccupations.
Ayant procuré l’édition du «Triumphe de Prudence» (TLF, 489) ainsi que celle du «Triumphe de Force» (TLF, 550), Titia J. Schuurs-Janssen et René E. V. Stuip donnent maintenant l’édition critique du troisième traité que viendra clore celle du «Triumphe de Temperance».
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Sophie ARNAUD-SEIGLE,
B.C. BOWEN,
Michel CASSAN,
Jean CÉARD,
Richard COOPER,
Marie-Luce DEMONET,
C. ESCARMANT,
Stéphan GEONGET,
J. HIERNARD,
Mireille HUCHON,
L. JAGUENEAU,
Jelle KOOPMANS,
Claude LA CHARITÉ,
J.-L. LE QUELLEC,
Myriam MARRACHE-GOURAUD,
Trevor PEACH,
Gaspare POLIZZI,
M. RENAUD,
François RIGOLOT,
Titia J. SCHUURS-JANSSEN,
Paul J. SMITH,
D. VEILLON,
Véronique ZAERCHER
Sommaire / Table of contents: Avant-propos: M.-L. DEMONET, "L'effet de terroir"; R. COOPER, "L'Histoire en fête"; G. POLIZZI, "Rabelais, Thenaud, l'île de la Dive et le Quint Livre"; M. MARRACHE-GOURAUD, "Lanternes poitevines;" C. ESCARMANT et J.-L. LE QUELLEC, "La chasse au Bitard des étudiants poitevins"; M. HUCHON, "Rabelais, Bouchet et la Nef des Folz"; S. GEONGET, "Panurge et Xenomanes, Rabelais et Bouchet"; F. RIGOLOT, "Le Labyrinthe du songe-mensonge"; C. LA CHARITE, "De Architectura Orbis et De l'excellence et immortalité de l'ame d'Amaury Bouchard"; R. GORRIS CAMOS "Va, lettre, va (...) droict à Clément"; B. C. BOWEN, "Rabelais, Claude Cotereau et la tranquillité de l'esprit"; P. J. SMITH et T. J. SCHUURS-JANSSEN, "Plus feal que ne fut Damis a Appoloneus"; D. VEILLON, "Le De legibus connubialibus d'André Tiraqueau"; J. CEARD, Rabelais, "Tiraqueau et Manardo"; J. HIERNARD, "Les Germani à l'Université de Poitiers au temps de Rabelais"; M. CASSAN, "Le panthéon des plumes illustres du Poitou"; L. JAGUENEAU, "Polymorphisme et variation lexicale chez Rabelais"; J. KOOPMANS, "Rabelais et l'esprit de la farce"; T. PEACH, T"rois lustres d'édition poitevine"; V. ZAERCHER, "L'écriture à "diverses mains"; S. ARNAUD, "Peut-on attribuer à Jacques Peletier du Mans la paternité des Discours non plus mélancoliques que divers?"; M.-L. Demonet, "Rabelaiseries"; M. RENAUD, "En Poitou, c'est-à-dire nulle part...".
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Pendant des années, Jean Thenaud, rhétoriqueur au service de Louise de Savoie, se consacra à la composition d’un miroir des princes, destiné à la formation morale de Marguerite et François d’Angoulême. Divisé en quatre traités décrivant les particularités des vertus cardinales, le Triumphe des Vertuz, d’envergure encyclopédique, ne sera achevé qu’en 1517 pour être offert au jeune roi François Ier. Titia J. Schuurs-Janssen et René E.V. Stuip ont donné en 1997 l’édition critique du Triumphe de Prudence, le premier des quatre traités (« Textes littéraires français », 489). Alors que dans le Triumphe de Prudence le rôle principal est tenu par Marguerite d’Angoulême, digne d’être couronnée par dame Prudence, le Triumphe de Force fait de François ler protagoniste épique admis dans le domaine de dame Force où il recevra l’honneur du Triomphe.
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L’aîné de Rabelais d’environ quinze ans, Jean Thenaud était au service de Louise de Savoie. Vers 1508 celle-ci lui a commandé d’écrire pour l’éducation de ses enfants, Marguerite et François d’Angoulême, un miroir des princes, le Triumphe des Vertuz, resté manuscrit. Achevé en 1517 et offert à François Ier, le Triumphe de Prudence en constitue le premier traité. Loin d’être un ouvrage aride ce guide moral offre au lecteur bien des surprises par son style vivant et son mélange de conseils et d’anecdotes. Thenaud qui utilise des sources classiques médiévales et humanistes, insère dans son récit la première adaptation française de l’Eloge de la Folie d’Erasme. Des trois manuscrits connus (St-Pétersbourg, Bibliothèque nationale et Arsenal), le dernier est à la base de cette édition critique, qui présente un intérêt particulier pour tous ceux qui étudient la littérature du seizième siècle. De nombreuses notes, un glossaire et des index complètent l’édition.